Book #11 : Au bois dormant de Christine Féret-Fleury


Édition : Hachette – Black Moon
Genre : Jeunesse
352 pages
Publication : 2014
16€  (10.99€ en Kindle)


« Le jour finissant prenait la couleur de la cendre. »

Synopsis
On l’appelle le Rouet. En référence au « rouet » sur la pointe duquel la Belle au Bois Dormant se pique le doigt dans le conte de Perrault. Car le Rouet est un tueur en série, un criminel qui traque ses victimes dès leur naissance, promettant à leurs parents qu’il leur dérobera la vie le jour de leur seizième anniversaire. Ariane aura seize ans dans quelques mois. Elle décide de s’enfuir plutôt que d’attendre cette mort annoncée. En chemin, elle rencontre Lara, une jeune fille qui lui ressemble comme une sœur. Mais un terrible accident emporte Lara. Elle aurait eu ses seize ans quelques jours plus tard. Dans la précipitation des évènements, on confond Ariane et Lara. Et si changer d’identité était la solution pour échapper au tueur ? Ariane décide de se faire passer pour la défunte et continue sa fuite. Mais le tueur est bien plus proche qu’elle ne le croit…

Mon avis
Wouah ! Je n’ai pas vu le temps passer pendant ma lecture de ce roman ! L’écriture est tellement fluide et fine que l’on ne se rend pas compte que l’on lit autant de pages en si peu de temps (en 2 soirées de mon côté). Il s’agit de ma troisième lecture dans le cadre du Cold Winter Challenge (une réécriture de conte).
Je m’attendais à retrouver les thèmes principaux de la Belle au Bois Dormant et c’est chose faite : les 16 ans qui ont une importance primordiale pour le tueur, le « Rouet » qui tue ses victimes en leur injectant un poison (thème de la piqûre), le prince charmant qui arrive à point nommé (mais attention… tout ne se passe pas comme on peut l’imaginer ^^), la blondeur des jeunes filles (au sens capillaire du terme hein !). Comme je l’ai dit plus haut, l’écriture est fluide, les mots bien choisis : les phrases courtes dans l’action donne du rythme au récit, une certaine impulsion, tandis que les moment de description sont représentés par des phrases plus longues et plus « construites ». De plus, le point de vue omniscient (sans l’être complètement par rapport au Rouet) est très intéressant afin de connaître les pensées et les peurs de chaque personnage, complété par les « notes d’Ariane ». La présentation, comme une sorte de journal intime avec le lieu et l’heure, aide de lecteur à se resituer lorsque le narrateur change de personnage (très utile pour moi qui ne savais plus où je me trouvais parfois !!!).
Concernant les personnages, ils sont plutôt bien construits dans l’ensemble, ce n’est pas vraiment ce qui m’importait ici (c’était surtout la finalité de l’histoire, les raisons de tous ces meurtres). La construction des personnages du Rouet et de sa complice devait expliquer leur déviance meurtrière, ce qui est tout à fait réussi. Tandis que le personnage d’Ariane est très simple et sans grande profondeur psychologique (ce qui ne m’a absolument pas dérangé).
En conclusion, l’intrigue est top (j’adore cette revisite du conte de la Belle au Bois Dormant, très moderne avec des questionnement très contemporains : FIV, identité des donneurs … Spoil), le personnage du Rouet est très intéressant dans son mode opératoire et dans les raisons qui le poussent à faire ce qu’il fait (ahah !!). Et son écriture est toujours aussi plaisante et agréable à lire (je connaissais déjà cette auteure pour avoir lu dans un tout autre registre Le temps de cerises que j’avais adoré).

Bonne lecture et à bientôt !

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(si vous avez un bouquin à me conseiller, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires !)

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