Book #74 : No home de Yaa Gyasi


Édition : Calmann-Lévy
Traduction : Anne Damour
Genre : roman historique
450 pages
Publication : 2017
21.90 €


« Son père lui avait dit que le collier faisait partie de l’histoire de leur famille et qu’elle ne devait jamais l’enlever, le donner. À présent, il réfléchissait l’eau de l’océan devant elles, des vagues d’or miroitaient sur la pierre noire. » (p. 414 )

Synopsis
Ghana, XVIIIe siècle. Deux demi-sœurs qui ignorent tout l’une de l’autre, Effia et Esi, se retrouvent bien malgré elles au centre de la traite d’esclaves. La première, mariée de force à un Anglais, capitaine d’un fort où transitent les esclaves, la seconde esclave envoyée en Amérique pour travailler dans les champs de coton. Peut-on vraiment dire que l’une à eu plus de chance que l’autre ?

Mon avis
J’ai lu ce roman dans le cadre du Comité de lecture Cultura pour élire les Talents à découvrir de cette rentrée littéraire de janvier 2017 ! Je remercie Cultura pour cette jolie lecture ♥.
No home est un roman émouvant, entre Histoire et fiction où l’auteure nous en raconte un peu plus sur l’esclavage et la traite négrière. Âmes sensibles, s’abstenir donc… Parce que ce n’est pas toujours joli joli…
Même si c’est un roman dont l’histoire promettait larmes, émotions et bouleversements, la plume de l’auteure n’a pas su me toucher. Je l’ai trouvée trop superficielle (dans le sens où elle n’allait pas au bout des choses) et puis il faut dire qu’au bout d’un moment j’étais complètement perdue au milieu de tous ces personnages. En effet, Yaa Gyasi a voulu nous montrer l’envers de l’esclavage, les blancs n’étant pas les seuls fautifs, certains Africains ayant eux-mêmes vendu les leurs (familles, amis, tribus…) et donc participé à ce commerce d’êtres humains horrible. Bref, elle nous raconte donc cette douloureuse expérience à travers les yeux de deux femmes, demi-sœurs, qui ne se connaissent pas et de leurs descendances qui n’ont pas eu les mêmes destins (sept générations si je ne dis pas de bêtise :/).
Nous avons d’un côté Effia et sa familles, elle a été mariée à un Anglais et sa descendance sera donc « éduquée » alors que Esi a été vendue en tant qu’esclave, ce que sera aussi sa descendance. L’on peut se dire que l’une aura eu plus de chance que l’autre : mariée à un blanc, vie confortable… Mais ceci n’est que le meilleur côté, s’il peut l’être, car de l’autre, les enfants et petits enfants d’Essia participeront eux à la traite des leurs et au commerce d’esclaves pour les blancs (chargés d’aller dans les tribus et de négocier des esclaves que les chefs kidnappent dans d’autres tribus).
La plume est agréable à lire, simple mais je ne l’ai pas trouvé assez sensible. Les mots sont justes mais ne m’ont pas transporté. Les paragraphes sont très bien découpés et vraiment denses, l’histoire est très intéressante et les personnages touchants, hélas cela ne m’a pas suffi pour apprécier le premier roman de cette auteure à sa juste valeur. (Désoléééééée)

En conclusion
, c’est un très beau premier roman que nous lire Yaa Giasi, très bien écrit sur l’esclavage, celui pratiqué par les Africains eux-mêmes. Les personnages sont intéressants, forts. Les différents destins décrits pas l’auteure sont émouvants, bouleversants. A lire absolument si c’est une période et un thème qui vous intéressent (PS : Je trouve cette couverture absolument magnifique ♥♥). Et vous, l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Bonne lecture et à bientôt !20170207_182619

 

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